Déjeuner du Cresson du 5 septembre 2017 : Représenter les ambiances de la mobilité dite augmentée par Steven Saulnier-Sinan
Pour 1er déjeuner de la nouvelle année universitaire, le Cresson a eu le plaisir d’écouter Steven Saulnier-Sinan (doctorant au Cresson). C’était mardi 5 septembre le temps du déjeuner de 12h15 à 14h.
->Prochaine date: 5 octobre 2017 avec Julien THIBURCE (ICAR, Université de Lyon) “Temps dé-pliés et espaces architecturés : expériences de la ville et appropriations de l’espace en parcours“.
Le titre de son intervention, liée à son travail de terrain de thèse, était “Représenter les ambiances de la mobilité dite augmentée : l’expérience de l’espace et du temps dans le microrécit et la bande dessinée“.
Résumé : L’emprise grandissante des technologies de l’information et de la communication (TICs) nous apparaît à la fois dans l’évolution des environnements sensibles urbains et l’émergence de ce qui est désormais nommé l’ambient intelligence (Aarts et Marzano, 2003; McCullough, 2013), ainsi que dans l’évolution des pratiques et des expériences de mobilité qui deviennent de plus en plus appareillées, amplifiées et augmentées.
Dans un tel contexte, le focus des ambiances nous oriente le regard sur les phénomènes diffus et omniprésents qui traversent l’expérience quotidienne des citadins et qui impliquent les multiples interfaces techniques reconfigurant l’environnement urbain contemporain (Crang et Graham, 2007; Mitchell, 1995). Ce milieu d’information dans lequel les passants sont immergés n’est pas sans effet sur ses perceptions et ses pratiques, ses mouvements et ses déplacements. Il en va ici d’une nouvelle écologie sensorielle de l’urbain qui nécessite de revenir à la question centrale de l’attention et de ses divers régimes (Citton, 2014).
Un ensemble d’observations directes lors d’expériences de mobilités actives et/ou collectives à Grenoble et ses alentours nous a permis de constituer un premier corpus d’étude qui se compose de microrécits de la vie quotidienne et de planches de bandes dessinées. Ce travail en cours sera représenté par trois situations que vous connaissez peut-être pour les avoir vécus vous-même à quelques détails près, obtenues lors de mes expériences de commuting ((Trajet régulier d’un point A à un point B)).
Ces deux outils nous permettent d’éprouver les espaces de mobilité par leurs expériences comme n’étant paradoxalement pas uniquement spatiales (Kaufmann et al., 2014). Ces observations trouvent leur pertinence dans la capture instantanée de l’ambiance et des comportements extériorisés. Une lecture personnelle des comportements observés, en un sens, de la même façon que tout un chacun pourrait l’observer ou le vivre inconsciemment quotidiennement.
Aarts, E. et Marzano, S. (2003), The new everyday: views on ambient intelligence, 010 Publ, Rotterdam, 352p.
Citton, Y. (2014), Pour une écologie de l’attention, La Couleur des idées, Éditions du Seuil, Paris, 312p.
Crang, M. et Graham, S. (2007), « Sentient cities : Ambient intelligence and the politics of urban space », Information, Communication & Society, Vol. 10 No. 6, p. 789‑817.
Kaufmann, V., Leveugle, J., et al. (2014), Tranches de vie mobile, Enquête sociologique sur la grande mobilité liée au travail, Loco, Paris, 82p.
McCullough, M. (2013), Ambient commons: attention in the age of embodied information, MIT Press, Cambridge (US), 347p.
Mitchell, W.J. (1995), City of bits: space, place, and the infobahn, MIT Press, Cambridge, Mass, 225p.
Lire les notes prises par Anthony Pecqueux et Françoise Acquier lors du Dej.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Françoise Acquier (21 septembre 2017). Déjeuner du Cresson du 5 septembre 2017 : Représenter les ambiances de la mobilité dite augmentée par Steven Saulnier-Sinan. Le Cresson veille et recherche…. Consulté le 3 novembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/qsk2
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