Deuils, pertes et dommages : retour sur un workshop douillet 

Déjeuner du Cresson #64                                                                       mardi 10 décembre 2o24 

Eléonore Bak & Pascaline Thiollière

Résumé

Depuis 2 ans, nous nous interrogeons collectivement avec le projet GETEM (Gestes et Territoires de la Mort) sur des angles morts de l’évolution des pratiques funéraires, en particulier sur ce qui se joue après la crémation avec les cendres humaines en dehors des cimetières: où et comment sont-elles dispersées, comment l’état pulvérisé des cendres convoquent des gestes et des imaginaires, comment ces moments intimes s’inscrivent dans des lieux accessibles à d’autres publics sur le temps de la dispersion et sur le temps plus long du souvenir et du deuil? Pour explorer ces questions à la fois intimes et politiques, nous avons proposé différents temps collectifs d’expérimentation autour de la matérialité des cendres, d’interprétations chorégraphiques de témoignages de dispersion ou encore de la mise en commun de nos pertes… C’est à partir de ces expériences de recherche-création en cours, et plus spécifiquement un workshop récent proposé dans le cadre du 5ème Congrès sur les Ambiances à Lisbonne en octobre dernier, que nous vous invitons à partager le temps du Déjeuner.

Eléonore Bak, enseignante-chercheure à l’École supérieure d’art de Lorraine, artiste sonore dont les œuvres ont été présentées lors de nombreuses expositions internationales, docteure en architecture et chercheure associée au laboratoire AAU-Cresson. Elle enseigne depuis 1994 dans le supérieur artistique, et depuis 2005 à l’École supérieure d’art de Lorraine, où elle a fondé en 2009 l’Atelier de recherche sonore (L.A.R.S).

Pascaline Thiollière, chercheure associée au laboratoire AAU-Cresson. Ses recherches portent sur les dimensions sensibles et affectives de la relation de l’humain à son environnement, avec pour objet d’étude les espaces de la mort, du deuil et du souvenir. Tâchant d’appréhender ce qui relèverait d’une spatialité du deuil, elle s’intéresse aux phénomènes de constitution de la sphère intime dans l’espace public et au rôle du corps dans ces processus. Elle se penche également sur les enjeux éthiques, politiques et environnementaux de l’inscription contemporaine et à venir de la mort dans la ville.

Pour rappel, les principes de ce rendez-vous « scientifique et convivial » mensuel auquel vous êtes tout-e-s convié-e-s :
– une intervention d’environ 30 minutes puis un débat
– chacun amène son « frichti » et on finit en partageant un café/thé – gâteau
retrouvez les compte-rendus des déjeuners-cresson sur
http://lcv.hypotheses.org/category/vie-de-lequipe-cresson/les-dejeuners-du-cresson

juL McOisans

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