Les cheminairs d’Ouroboros
Déjeuner du Cresson #58 Jeudi 7 mars 2o24
Charlotte Goffette
Résumé
Si le vent devient notre moyen de perception de l’air, en nous permettant de le voir, de le sentir, de le ressentir et de l’entendre, nous prenons conscience de l’air grâce à ses effets. Se pose alors la question de savoir si le vent est simplement une composante de l’environnement naturel ou s’il constitue un environnement distinct, issu de l’air lui-même.
On peut se demander si l’air et le vent sont indissociables ou s’ils peuvent être distingués, que ce soit visuellement, métaphoriquement ou écologiquement. Ainsi, l’air et le vent se trouvent à la fois enchevêtrés et différenciés au sein de l’environnement. Les liens entre l’air et le vent, entre leur matérialité et leur invisibilité, nous invitent à réfléchir sur la façon dont le vent a été appréhendé à travers les époques et les cultures.
On peut également s’interroger sur la manière dont le vent est interconnecté avec d’autres éléments de la nature, et comment cette relation se complexifie dans différentes cultures, notamment en raison du changement climatique et de la colonisation.
Ces phénomènes entraînent souvent un contrôle violent des terres, laissant des empreintes irréversibles sur l’environnement et sur ceux qui l’habitent. Par exemple, Eva Horn a souligné dans son ouvrage « Airborne: Air as a Social Medium » que le vent agit comme un messager, porteur tant des bonnes que des mauvaises nouvelles.

Designer et artiste, Charlotte Goffette questionne le rôle des représentations météorologique de notre société. Diplômée de l’École supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne et de l’École supérieure d’Art et Design d’Orléans, son travail oscillant entre pratique et recherche est un trait d’union entre la science et le design. La météo est sa matière et elle invente des manières de le mettre en scène. En 2022, elle est lauréate de la résidence « Créations en cours » menée par les Ateliers Médicis avec son projet « La Cité d’Avel ». C’est une plongée dans une ville imaginaire qui questionne l’impact de la morphologie urbaine sur le souffle du vent.
Pour rappel, les principes de ce rendez-vous « scientifique et convivial » mensuel auquel vous êtes tout-e-s convié-e-s :
– une intervention d’environ 30 minutes puis un débat
– chacun amène son « frichti » et on finit en partageant un café/thé – gâteau
retrouvez les compte-rendus des déjeuners-cresson sur
http://lcv.hypotheses.org/category/vie-de-lequipe-cresson/les-dejeuners-du-cresson
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
juL McOisans (2 décembre 2024). Les cheminairs d’Ouroboros. Le Cresson veille et recherche…. Consulté le 21 juin 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12sze
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